La série Hydromechanics inaugure une approche technique et sensible du style, pensée pour les esthètes du détail.
Avec la collection Kuboraum 12, la marque berlinoise franchit un cap dans sa manière de concevoir la lunetterie. Cette nouvelle série, baptisée Hydromechanics, s’inspire à la fois des principes de l’ingénierie hydraulique et de la précision mécanique pour proposer une expérience visuelle inédite. Chaque monture conjugue matériaux nobles, architecture ouverte et innovation technique dans une forme de minimalisme raffiné. Le geste créatif est ici indissociable du geste technique : les lunettes deviennent des structures ouvertes, alliant équilibre fonctionnel et expression esthétique.
Pensée pour un public averti – amateurs de design, passionnés de mode ou collectionneurs – cette série signe un renouveau dans l’univers Kuboraum. Elle se démarque des lignes emblématiques en acétate massif de la maison (Mask A, B ou Burnt) en misant sur une légèreté structurelle, une transparence affirmée, et une mécanique fine qui transforme chaque pièce en micro-installation portable. Hydromechanics ne se contente pas d’illustrer un thème : elle le matérialise dans le moindre rivet, dans la courbure de chaque verre, dans la tension entre vide et matière.
Le langage formel de la collection Kuboraum 12 repose sur une construction inédite chez la marque. Exit l’acétate massif : cette fois, la monture s’efface pour laisser parler la structure. Chaque modèle – du H60 au H64 – adopte une conception sans cerclage (rimless), où les verres sont maintenus par un système de fixation multi-pivot articulé, développé pour garantir stabilité, souplesse et durabilité.
Le pont nasal, véritable pièce maîtresse, est coulé en bronze massif selon une technique de fonderie de précision (investment casting). Ce procédé permet d’obtenir un niveau de détail rare, avec des finitions variées selon les versions : poli argenté, doré clair, ou canon de fusil. Il est relié à des branches tubulaires en acier inoxydable, légères mais rigides, qui assurent l’équilibre global.
Ce système repose sur des charnières articulées conçues comme des éléments mécaniques visibles – mini-biellettes ou rotules – qui fixent les verres sans encadrement. L’ensemble est ajusté à la main en Italie, soulignant une maîtrise artisanale de l’assemblage aussi bien qu’un sens aigu du détail fonctionnel.
La collection se décline en cinq modèles, chacun identifiable par la forme de ses verres et l’harmonie entre lignes, couleurs et matériaux.
Chaque forme traduit une réflexion formelle : ni purement technique, ni décorative, mais comme une synthèse entre inspiration géométrique et évocation organique. Les teintes, souvent pastel ou irisées, rappellent la lumière sur l’eau – aube rose, crépuscule lilas, ciel de midi – et renforcent l’effet de fluidité visuelle.
La collection Kuboraum 12 s’appuie sur un concept esthétique fort : représenter l’interaction entre deux mondes que tout oppose – l’eau et la machine. Cette tension visuelle entre fluidité et structure irrigue chaque modèle. Les formes de verres, comme l’heptagone du H60 ou le losange du H64, combinent géométrie technique et courbes organiques, à l’image d’un objet façonné par la pression douce du temps et des éléments.
La transparence est également un choix esthétique fort. En abandonnant le cerclage traditionnel, la monture devient plus aérienne, presque immatérielle. Cela crée une perception de flottement, renforcée par les teintes légères et la finesse des composants. Ce que l’on voit n’est pas un masque opaque, mais une architecture en suspension sur le visage.
Les charnières miniatures, volontairement visibles, assument leur rôle mécanique tout en s’inscrivant dans une logique décorative. Elles rappellent des micro-engrenages ou des éléments d’horlogerie, transformant les lunettes en objets techniques à valeur expressive. Cette approche évoque aussi certains mouvements artistiques comme le steampunk épuré ou le brutalisme adouci par la lumière.
Hydromechanics ne trahit pas l’héritage de Kuboraum. Elle en est la prolongation, repensée à travers un nouveau médium : le métal. Là où les collections emblématiques comme Mask A ou Mask B s’ancrent dans une esthétique cubique et protectrice, avec des volumes en acétate imposants, Hydromechanics choisit une voie plus technique et ouverte.
La série Burnt, par exemple, mettait en avant un geste brut – le brûlage de l’acétate – pour créer des textures uniques. Ici, le geste est inverse : il s’agit de contrôler chaque pièce avec une extrême précision, dans une logique d’assemblage chirurgical. Cette évolution stylistique reflète une nouvelle phase dans l’histoire de la marque : plus contrôlée, mais toujours aussi expressive.
Même rupture par rapport à la série Cubics ou Mask K, connues pour leurs volumes affirmés et leurs lignes massives. Hydromechanics opte pour une géométrie plus minimaliste, recentrée sur le verre lui-même, en supprimant tout ce qui alourdit. La structure devient invisible, mais reste présente par la complexité de ses composants.
Loin d’un simple effet de mode, la collection Kuboraum 12 s’adresse à une clientèle sensible à la technique autant qu’au style. Architectes, créateurs, passionnés de design industriel ou de mode conceptuelle y verront une extension naturelle de leur esthétique personnelle.
Produite artisanalement en Italie en séries limitées, chaque monture nécessite un ajustement à la main, gage de rareté et d’exigence. Ce soin porté à la fabrication rapproche Hydromechanics de l’univers de la joaillerie ou de l’horlogerie fine, où chaque détail participe à l’identité globale de l’objet.
Avec Hydromechanics, la collection Kuboraum 12 ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire de la marque. Elle délaisse l’opacité et la masse au profit d’une approche plus légère, plus technique, mais toujours conceptuelle. À travers un travail d’ingénierie esthétique, Kuboraum transforme la lunette en une structure fonctionnelle à fort pouvoir expressif.
Chaque modèle, en équilibre entre transparence et structure, témoigne d’une volonté de repousser les limites – celles du design, de la fabrication, et de la perception même de ce qu’est une monture. Cette collection s’adresse à un public averti, qui voit dans ses lunettes non pas un accessoire, mais une forme de langage visuel.
Et si porter une paire Hydromechanics revenait à affirmer un certain rapport au monde – rigoureux, inventif, élégant ?
Avec la collection Kuboraum 12, la marque berlinoise explore un territoire inédit : celui d’un design où le visible devient presque secondaire, au profit d’une structure pensée comme un mécanisme poétique.
En combinant matériaux nobles, finitions soignées et recherche formelle, Hydromechanics ouvre une nouvelle page dans l’histoire de Kuboraum. Plus légère, plus précise, mais toujours portée par cette envie de transformer chaque lunette en une déclaration de style réfléchie. Une invitation à regarder autrement – avec élégance, complexité, et fluidité.
à lire aussi :
Recevez les actualités, offres exclusives et coups de cœur de la rédaction dans votre boîte mail.
© 2024, Parisee. All right reserved