Design radical à sa création, icône adoptée par des générations, la Ray-Ban Wayfarer traverse le temps sans faiblir. De James Dean aux lunettes connectées de Meta, retour sur une monture culte, devenue standard visuel mondial
Avec la RB2140, Ray-Ban impose un bloc. L’acétate noir, dense, anguleux, tranche net sur la peau. Là où les montures métalliques effacent le regard, la Wayfarer l’encadre, le projette. Loin du minimalisme aérien, elle propose une présence. Une géométrie visible, urbaine, radicale.
Dans les années 50 et 60, la Ray-Ban Wayfarer n’a pas besoin de slogan : elle se glisse sur des visages devenus mythes. James Dean, en uniforme rebelle. Marilyn, cadrée par l’éclat noir des verres. JFK, lunettes posées, pouvoir en coulisses. Sans plan média, la monture s’infiltre dans l’imaginaire collectif. Elle devient image. Elle devient style.
Rock, pop, punk. Sur chaque tempo, une monture. Michael Jackson l’arbore en tournée. Dylan, visage flouté derrière les verres. Madonna, Debbie Harry : mêmes lignes, énergies opposées. La Wayfarer devient instrument visuel. Elle capte la lumière des scènes, habille les clips, structure les icônes.
Ray-Ban module la silhouette, sans la dénaturer.
– RB2140 : l’originale, anguleuse, fidèle au tracé 1952
– RB2132 (New Wayfarer) : plus fine, plus douce, pensée pour le quotidien
– RB2185 (Wayfarer II) : verres subtilement arrondis, branches allégées
– Mega Wayfarer : format oversize, calibré pour la Gen Z
– Reverse Wayfarer : verres concaves, esthétique inversée
– Ray-Ban Meta : intégration tech, caméras et assistant vocal
Chaque variation reprend les lignes fondamentales. Même ADN, angles réinterprétés.
Monture solaire, optique ou connectée, elle devient une infrastructure visuelle. Pas un accessoire. Une forme active dans le paysage.
Elle ne revient pas. Elle reste.
Pas un revival, une constante.
Parce qu’elle structure sans figer.
Parce qu’elle accueille les styles sans se dissoudre.
Parce qu’elle supporte le temps, les visages, les usages.
Une monture lisible, modulable, solide.
Un cadre, pas un carcan.
La Wayfarer n’est pas un vestige. C’est une base.,Un objet né en 1952, devenu standard — sans éclat forcé, sans storytelling plaqué.nElle absorbe les visages, digère les époques, intègre la tech.nToujours en ligne, jamais en rupture.
Une continuité choisit, pas une nostalgie recyclée.
1952 : La monture Wayfarer originale (réf. RB2140) est conçue en 1952 par Raymond Stegeman pour Bausch & Lomb, inaugurant les lunettes de soleil à monture plastique épaisse
1955 : L’acteur James Dean porte des Ray-Ban Wayfarer dans La Fureur de vivre (Rebel Without a Cause, sortie en octobre 1955), contribuant au mythe rebelle associé à ce modèle.
1980 : Dan Aykroyd et John Belushi arborent des Wayfarer dans The Blues Brothers (1980), alors que les ventes annuelles aux États-Unis étaient tombées à moins de 20 000 paires
1982 : Bausch & Lomb signe en 1982 un contrat de placement de produit (50 000 $ par an) avec la société Unique Product Placement pour faire apparaître les lunettes Ray-Ban (notamment les Wayfarer) au cinéma et à la télévision
1983 : Tom Cruise porte des Wayfarer dans Risky Business (1983), ce qui fait exploser les ventes à environ 360 000 paires cette année-là
1984 : La série télévisée Miami Vice (avec Don Johnson) en 1984 aide à doubler les ventes de Wayfarer à ~720 000 exemplaires. La même année, la chanson The Boys of Summer de Don Henley mentionne « those Wayfarers on » dans ses paroles, renforçant leur visibilité dans la culture pop
1985 : En 1985, les Wayfarer apparaissent dans le film The Breakfast Club et la série Moonlighting, propulsant les ventes annuelles à environ 1,5 million d’unités
1987-1989 : Lors de sa tournée mondiale Bad (1987–1989), Michael Jackson fait des Wayfarer un élément phare de son style sur scène
1999 : Bausch & Lomb cède la marque Ray-Ban au groupe italien Luxottica en 1999, pour un montant d’environ 640 millions de dollars
2001 : Luxottica lance en 2001 la New Wayfarer (réf. RB2132), une version au design remanié (forme plus petite, monture moins anguleuse) réalisée en plastique injecté plus léger afin d’améliorer le confort
2007 : Suite au retour de la tendance vintage, Ray-Ban réédite en 2007 les Wayfarer originales (modèle RB2140 identique à la version de 1952, à l’exception du logo Ray-Ban désormais apposé sur les branches). En parallèle, la campagne publicitaire mondiale « Never Hide » est lancée au printemps 2007 pour accompagner cette relance (présentation officielle le 7 mars 2007)
Février 2019 : Ray-Ban commercialise la Wayfarer II (réf. RB2185), réinterprétation plus fine et légèrement arrondie de la monture classique, disponible en neuf coloris dès février 2019
9 septembre 2021 : Ray-Ban et Facebook lancent les Ray-Ban Stories, premières lunettes connectées de la marque (monture Wayfarer équipée de deux caméras, micro et écouteurs intégrés)
Octobre 2022 : Ray-Ban lance la Mega Wayfarer (réf. RB0840S), une version surdimensionnée du modèle iconique avec face et branches nettement épaissies pour un style audacieux
18 mai 2023 : Ray-Ban dévoile la collection Reverse, introduisant notamment une Wayfarer Reverse à lentilles concaves – une première utilisant un verre incurvé « inversé » sans perte de qualité optique, pour épouser la courbure du visage
27 septembre 2023 : Lors de l’événement Meta Connect 2023, EssilorLuxottica et Meta présentent la nouvelle génération de lunettes connectées Ray-Ban Meta Smart Glasses (basées sur la Wayfarer, avec caméra 12 MP améliorée, audio optimisé et intégration de l’assistant Meta AI)
2025 (mai) : A$AP Rocky présente au Met Gala une Ray-Ban Mega Wayfarer personnalisée en or 18 carats et diamants naturels, pièce unique non commercialisée — la plus luxueuse Wayfarer jamais produite.
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